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CONTRIBUER À FAIRE ÉTABLIR LA VÉRITÉ SUR LES DÉRIVES ET LES RESPONSABILITÉS


Faire connaître l’affaire

Porter à la connaissance du plus grand nombre ces dérives inacceptables implique une présence continue et des actions régulières :

  • Information et témoignage auprès des médias

Depuis sa révélation en novembre 2019, plus de 150 articles, interviews ou reportages ont traité de l’affaire.

  • Organisation d’évènements

Le 27/02/2020, des dizaines de  familles se sont réunies rue des Saint-Pères devant le centre de don des corps rue des Saint-pères.

Le 27/11/2020, seuls les sept membres du bureau ont manifesté au même endroit afin de respecter les consignes sanitaires.

Le 27/11/2021, les familles se rassemblées au Cimetière de Thiais où sont dispersées les cendres des donateurs pour une cérémonie d'hommage.

  • Présence en ligne via ce site et sur les réseaux sociaux :

Le compte Twitter officiel de l’association

La page facebook officielle de l’association

Veiller à l’avancée de la procédure judiciaire

Une instruction est en cours pour atteinte a l'intégrité d'un cadavre. Le conseil d’administration de l’association fait des points réguliers avec Maître Douchez, qui représente la grande majorité des 170 plaignants. Nous sommes déterminés à ce que toutes les responsabilités soient établies et à ce que tous les responsables soient jugés, quel que soit leur niveau hiérarchique.

 

Obtenir et rassembler l'exhaustivité des informations sur le sujet
Il s’agit notamment des dernières révélations par la presse, pièces du dossier judiciaire, études sur le sujet, rapports officiels, ce qui implique de la ténacité… Malgré nos demandes répétées auprès de la ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation,  nous n’avons toujours pas accès au
 rapport de l’IGÉSR et l’IGAS remis à la ministre en mars 2020 dont seule une synthèse de 8 pages  a été rendue publique.

Nos objectifs: Ce que nous faisons

RASSEMBLER LES FAMILLES ET VEILLER À CE QUE LES VICTIMES NE SOIENT JAMAIS OUBLIÉES

Favoriser les échanges et la circulation de l’information

L’association offre un cadre fédérateur et favorise les échanges entre familles, qu’il s’agisse d’informations utiles ou de ressentis. Pour de très nombreux proches de victimes, la mise à jour du charnier a constitué un traumatisme, réveillant la douleur d’un deuil déjà compliqué par l’absence de corps, d’obsèques et de lieu de recueillement. Poussant l’horreur toujours plus loin, les révélations successives ravivent chaque fois ces blessures émotionnelles et psychologiques. Les échanges réguliers permettent aux familles de partager leurs émotions. Le groupe constitue un soutien pour les plus fragilisés et sert d'exutoire lors des accès de colère ou de tristesse que les proches de donateurs connaissent fréquemment. L'association organise aussi des évènements en hommage aux victimes, comme le dépôt d'une plaque commémorative dans le cadre d'une cérémonie au cimetière de Thiais le 27 novembre 2021.

 

L’association informe aussi les familles qui souhaitent se porter partie civile dans le cadre de la procédure judiciaire engagée ainsi que tous ceux souhaitant en savoir plus sur cette affaire tentaculaire. N’hésitez pas à nous contacter par mail : victimes.descartes@gmail.com

 

 

Honorer la mémoire des victimes

Au-delà des actions menées  pour faire connaître l’affaire, l’association souhaite honorer le souvenir des victimes et leur geste généreux. La galerie de portraits présente sur ce site ne saurait suffire : d’autres hommages s’imposent, notamment de la part des pouvoirs publics qui, jusqu'à présent, ne se sont pas montrés à la hauteur : pas de prise de parole officielle, pas de réponse aux deux lettres adressées par l’association à Frédérique Vidal, avis défavorable du gouvernement à l’amendement ajoutant l’alinéa « Les établissements de santé, de formation ou de recherche s’engagent à apporter respect et dignité aux corps qui leur sont confiés » à la loi bioéthique (Cf ci-dessus, cet amendement a toutefois été voté).

 

Nous attendons donc une évolution de la position officielle : des actes qui rendent aux victimes leur dignité bafouée et reconnaissent le caractère altruiste et inestimable de leur don. Il semblerait également inconcevable que les responsables de ce charnier conservent des responsabilités, des honneurs et des décorations dont ils se sont montrés indignes.

Nos objectifs: Ce que nous faisons

PARTICIPER À L'ÉVOLUTION DU DON DES CORPS VERS PLUS D’ÉTHIQUE ET DE TRANSPARENCE


Un encadrement strict du don de corps et une organisation harmonisée au sein des centres de don français s’imposaient pour :

  • s’assurer que les horreurs révélées à Paris Descartes ne se reproduiront plus jamais et garantir le respect dû aux morts qui a cruellement fait défaut dans ce centre.

  • s’assurer que les intentions altruistes des donneurs ne demeurent pas vaines et se concrétisent sans entrave d’aucune sorte et dans tous les centres de don sans exception.

  • impulser la reprise des dons que l’affaire Descartes a fait chuter, alors qu’ils demeurent indispensables à l’enseignement et la recherche en anatomie, à la formation des chirurgiens et plus généralement celle des professionnels de santé.

  • contribuer à la nécessaire évolution sociétale sur la question du don de corps.

Des avancées... sur le papier

 

Le scandale du charnier Paris Descartes aura au moins permis d’enclencher la préparation d’un cadre législatif quasi absent jusqu’alors* et qui tardait à voir le jour.
Ainsi, la loi bioéthique adoptée en 2021, consacre un article (L 1261-1) au don du corps et stipule que « Les établissements de santé, de formation ou de recherche s'engagent à apporter respect et dignité aux corps qui leur sont confiés. »
 
Plus concrètement, le Décret n° 2022-717 du 27 avril 2022, publié au Journal officiel le 28 avril : « Le don de corps à des fins d’enseignement médical et de recherche » adossé à la Loi bioéthique du 2 août 2021, apporte des avancées significatives, parmi lesquelles :

  • la gratuité intégrale du don, y compris le transport

  • une information préalable des donneurs plus complète 

  • le consentement écrit de tout donneur

  • une meilleure information des familles

  • la possibilité de restitution des cendres

  • un collège de “personnalités extérieures à l’établissement” au sein de comités d’éthique scientifique et pédagogiques locaux, parmi lesquels “au moins un représentant des donneurs ou de leurs familles”

Concernant les établissements accueillant les dons :

  • la délivrance d’une autorisation de fonctionner pour 5 ans

  • l’obligation de mettre en place un comité d’éthique scientifique et pédagogique constitué de deux collèges, l’un composé de personnalités de l’établissement autorisé reconnues pour leurs compétences scientifiques, techniques, en formation et recherche, l’autre de personnalités extérieures à l’établissement dont « au moins un représentant des donneurs ou de leurs familles », lequel comité sera chargé d’évaluer tout projet d’activités d’enseignement médical et de recherche et d’émettre un avis favorable au responsable de la structure avant programmation.

…Des preuves à fournir sur le terrain


Les textes législatifs, qui entrent en vigueur en 2024, aussi détaillés et précis soient-ils ne garantissent pas que le cas Descartes ne se reproduira pas. Si les procédures peuvent paraître sécurisées, pour l’heure elles le sont sur le papier. Seule leur stricte application sur le terrain et son contrôle assureront dans la durée que les établissements apportent respect et dignité aux corps qui leur sont confiés.
La mise en application doit dorénavant faire l’objet d’un contrôle sur site mené régulièrement avec la plus grande rigueur (comprenant des contrôles inopinés).

 


Vigilance citoyenne


L’application de la loi doit pouvoir être observable et lisible par tous ceux que l’affaire Descartes a affectés et qui luttent pour que plus jamais pareille situation ne se reproduise. Comme dans de nombreux domaines, le contrôle citoyen reste une garantie de transparence et d’éthique. Il est indispensable notamment pour les familles de donneurs et les associations les représentant de veiller aux conditions de l’application de la loi. D’autant plus que certaines dispositions de la loi pourraient s'avérer complexes à mettre en œuvre comme le souligne un article coordonné par Grégoire Moutel, Professeur de médecine (PUPH, Professeur des universités - praticien hospitalier) au CHU de Caen, clinicien et enseignant-chercheur en médecine légale et médecine sociale, et spécialiste des questions d'éthique en santé.
 

Si les dispositifs de revalorisation, formation, encadrement des équipes de préparateurs font l’objet d’un 5 ème arrêté (en préparation début 2024), il reste néanmoins des zones d’interrogation : l’encadrement législatif sera t-il bien harmonisé partout en France puisque l’hypothèse d’une instance nationale de coordination n’a pas été retenue ?


Enfin, un modèle économique viable et transparent pour tous les centres de don n’aurait-il pas sa place ? Sans les financements adéquats et maîtrisés, nombre de mesures abordées dans le décret resteraient à l’état de vaines promesses. Lequel préciserait notamment les conditions de partenariat éventuel avec les structures privées de santé ou autre dans le cadre de projets de recherche ou de formation.

 

La nécessaire implication des membres de l’association CDJD

 

Les proches des victimes réunis au sein de l’association CDJD ont acquis, par la force des choses, une certaine « expertise » en matière de don des corps. L’association a toute légitimité pour participer, en tant que représentante de la société civile, aux instances de travail sur ces sujets a fortiori maintenant que la loi doit s’appliquer.
 
Pourtant, jusqu’à présent, et malgré nos demandes réitérées, l’association n’a été impliquée que très ponctuellement dans les travaux menés depuis septembre 2020 (au moment du décret). Il importe à l’avenir de s’informer en permanence et d’assurer une veille de l’encadrement législatif mis en place. Il importe de s’impliquer es qualité de donneur ou représentant de leur famille dans les comités d’éthique dont chaque centre est sur le point de se doter.

 

Se reporter également à l’onglet LÉGISLATION de notre site Web.

 

*Jusqu’à la parution du décret du 27 avril 2022, le don du corps n’était pas organisé à proprement parlé, comme peut l’être le don d’organes. Seuls quelques points faisaient l’objet de dispositions législatives éparses :


Dans le code général des collectivités territoriales un article prévoit l’obligation d’une déclaration écrite à l’établissement de santé où la personne souhaite faire don de son corps et précise « l’établissement assure à ses frais l’inhumation ou la crémation du
corps ».


Dans le code civil, l’article 16-1-1 dispose que « Le respect dû au corps humain ne cesse pas avec la mort. Les restes des personnes décédées, y compris les cendres de celles dont le corps a donné lieu à crémation, doivent être traités avec respect, dignité et décence. » - « Le corps humain, ses éléments et ses produits ne peuvent faire l’objet d’un droit patrimonial ».


L’article 16-5 dispose que « Les conventions ayant pour effet de conférer une valeur patrimoniale au corps humain, à ses éléments ou à ses produits sont nulles ».


Dans le code de la santé publique, à l’article 2 du code de déontologie des médecins « Le médecin (...) exerce sa mission dans le respect de la vie humaine, de la personne et de sa dignité. Le respect dû à la personne ne cesse pas de s’imposer après la mort ».
 

Aucun texte ne formalisait et fixait globalement un encadrement juridique au don de corps, c’est ce qu’apporte le décret. Les règlements intérieurs des établissements faisaient office de loi et encadraient les pratiques d’un centre à l’autre.


Cette réglementation préalable très succincte ne permettait pas aux centres de don une gouvernance correcte, une communication claire, des moyens en adéquation, notamment à Paris Descartes avec un volume de corps accueillis chaque année avoisinant 600. Encore moins une harmonisation au niveau national.

 

Nos objectifs: Ce que nous faisons
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