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Vers le nouveau centre du don du corps d’Ile de France, le 27ème au total

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L’an dernier, nous avons annoncé que l'École de chirurgie de l’AP - HP (Assistance publique des hôpitaux de Paris), rue du fer à moulin à proximité de Descartes (seul centre de don pour la région parisienne depuis la fermeture du CDC de Descartes) faisait l’objet d’un programme d’extension qui devait voir naître le 27ème centre en France. Les choses ont évolué différemment. C’est l’ancien site de l’hôpital Broussais dans le 14ème qui fait l’objet d’une reconversion en vaste campus d’enseignement, le campus chirurgical du Grand Paris. L’AP-HP et les six universités franciliennes à composante santé se sont unies pour y fonder une nouvelle école de chirurgie, de médecine et de radiologie interventionnelles.

L’enseignement chirurgical se fera sur le corps humain, le petit et le gros animal ainsi que tous les supports dits de simulation.

La formation sur le corps humain sera organisée en lien avec un centre de don du corps installé sur le campus, géré par l’AP-HP en partenariat avec Sorbonne Université, associé, « dans des conditions organisationnelles et matérielles strictement conformes au cadre juridique posé par le décret du 27 avril 2022 » est-il précisé. 

Globalement, le campus est dit « pleinement conforme à l’esprit du nouveau cadre légal et règlementaire, qui vise à encadrer le recours aux sujets anatomiques à des fins de formation et de recherche ». Le don du corps reste donc essentiel et indispensable pour l’enseignement de l’anatomie, en médecine et chirurgie, mais aussi en neurosciences, biomécanique et accidentologie. Il n’est pas révolu. La preuve. Ces activités correspondent à un besoin réel.

Le campus s’ouvrira aux chercheurs et industriels dans une logique de plateforme pour de la recherche expérimentale. Il intègre une composante innovation forte, permettant de favoriser des partenariats nouveaux avec les grands groupes industriels et les start-up. Il faut donc admettre que des programmes de recherche innovants seront menés avec des industriels (en relation avec la santé). De plus, le campus vise le rayonnement international de l’excellence chirurgicale et médicale française. Cela signifie d’une part que l’on renoue avec l’aura dont bénéficiait la faculté de médecine de Paris Descartes, d’autre part avec les activités développées par l’ex Ecole européenne de chirurgie (ECC) de M. Vallancien. Mais, dans un contexte cette fois juridiquement encadré.

Il est dit dans la présentation de l’AP HP que la complexité́ et le coût de la chirurgie sont tels que la formation opératoire ne peut plus être assurée exclusivement par les personnels hospitalo-universitaires, ni être laissée aux fabricants des avancées technologiques - précision plutôt rassurante, en tout cas sur le papier - que cela demande la création de centres spécialisés. C’est ce que propose le campus à venir.  Voilà globalement le contexte dans lequel se crée le nouveau centre de don d’Ile de France, le 27ème sur le territoire. A noter qu’en plus des programmes spécialisés la philosophie et l’éthique seront enseignées.


A la rentrée 2026, un premier bâtiment de 900 m2 accueillera les étudiants et professionnels pour les formations centrées sur des outils de simulation. A la rentrée 2027, un deuxième bâtiment de 3888 m2 verra le jour, comprenant blocs opératoires, salles hybrides et de recherche et le nouveau centre de don du corps d’Ile de France. 


LE CAMPUS CHIRURGICAL DU GRAND PARIS EN QUELQUES CHIFFRES

5000 m2

20 disciplines chirurgicales et interventionnelles

Formation initiale

• 1500 internes de 3ème cycle

• 500 étudiants en bloc opératoire

Formation continue pour l’Ile de France

• 2000 praticiens

• 1000 paramédicaux

• professionnels nationaux et internationaux du bloc opératoire et des activités interventionnelles

24 millions déjà sécurisés pour le projet immobilier (14 millions de l’AP HP, 5 millions du consortium des 6 universités d’Ile de France, 5 millions d’euros de l’Etat dédiés au centre de don + subventions institutionnelles et des partenariats industriels) 

Un budget annuel estimé équilibré par les recettes d’exploitation pour a minima 55 000 passages annuels en 2028.

 
 

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